Après quasiment une année sans compétition, les abeilles nantaises ont répondu à la crise de la Covid-19 par différentes actions. Après la victoire en Coupe virtuelle en avril dernier, les renforcements musculaires tout l’été, les premiers entraînements de hurling et une compétition interne de course à pied, le Nantes GAA avait à cœur de proposer une nouvelle expérience à ses adhérents.
Et ce n’est pas sans l’aide de Mathieu Rivoallan, président du club que l’on ne présente plus : « Après avoir intégré le hurling au club, je trouvais qu’il était important de continuer sur cette dynamique en y intégrant de nouvelles sections. Il y a dans cette crise une chance : nous ressouder et prouver notre créativité, bâtir un autre projet dans la concorde. Un projet breton, une raison de vivre ensemble profonde ».
Et cela ne va pas sans dire, car ce n’est pas une, mais bien deux nouvelles sections qui sont prévues dans le club. Une des idées a notamment germé lors des récents entraînements ayant lieu chaque dimanche.
Les seniors en avant
« Avec les séances de renforcement d’Elo, notre jeune diplômée en coaching sportif, j’ai eu une révélation : celle de lancer notre propre section de pilates. Nos membres sont de plus en plus âgés et certains résistent moins aux contacts depuis le premier confinement. » assure le président, avant d’ajouter « Je suis certain que cela fera revenir d’anciens joueurs ».
Mathieu ne croit pas si bien dire, puisque plusieurs piliers du club ont effectivement pointé le bout de leur nez suite à la nouvelle annonce. C’est notamment le cas de Romain S. et François R.
« Ayant l’habitude de faire du yoga indien chez moi, ce n’est pas une découverte et cela permet de faire du sport sans être obligé de mettre son protège-dents dans la chaussette. Et puis je n’ai toujours pas pris de carton rouge » assure Romain S.
Quant à François R. « J’attendais vraiment ce genre d’opportunité pour revenir au club car le ballon c’est bien mais l’esprit du corps c’est mieux. J’ai déjà rajeuni de 5 ans grâce aux premières séances ».
Le président affiche clairement son ambition : « On espère pouvoir ainsi faire revenir Fred au club un de ces jours car, même pour récupérer des bières, il envoie ses copains à la place ».
Un cousin du Gouren
Mais le club ne compte pas s’arrêter là car le président a une nouvelle fois, une autre idée derrière la tête, qui lui vient tout droit du tournoi de Monterfil.
« On va aller encore plus loin en créant une section d’un sport inédit. C’est une sorte de Gouren, autrement appelé la lutte bretonne, mais avec une variante. En effet, pour se différencier des autres sports et surtout respecter les gestes barrières, on a décidé de créer une lutte Ligérienne. » s’enthousiasme le président. « Ce sont exactement les mêmes règles que la lutte bretonne, sauf que comme ça vient des Pays de la Loire, c’est tout le contraire. En fait, au lieu de toucher son adversaire, on doit s’en éloigner le plus possible, comme si on n’avait rien à faire avec lui… un peu comme la Loire-Atlantique avec la Vendée ou la Mayenne en fait ».
Nul doute que ces sports surferont sur la vague de la distanciation sociale et de celle de l’indépendance dans les semaines à venir.
